L'histoire du Ukulele commence le 18 janvier de l'année 1778, sur l'île d'Hawaii.
Hawaii fête le retour du dieu Lono, soudain apparu dans sa grande pirogue aux voiles blanches. Les anges qui l'escortent font sonner leurs cornemuses. Leurs violons chantent quand ils dansent les gigues offertes en retour des joyeuses démonstrations de hula hula. Hawaii n'a jamais entendu pareille musique. Dans l'immensité de l'océan, à des milles marins de toute côte, s'épanouit au pied des plus hauts volcans du monde, un peuple joyeux, accueillant, aux mœurs simples et libres. Venus des Marquises et de Tahiti plusieurs siècles auparavant, on n'imagine trop comment, ces Polynésiens découpent le cochon avec un bambou aiguisé sur une pierre plate et passent le plus clair de leur temps en sports nautiques, ou à amuser leurs dieux grimaçants de sacrifices humains, de tirades poétiques complexes, de pantomimes gracieuses et savantes qu'ils rythment de plusieurs sortes de percussions faites de bois creusés et de calebasses évidées tendus de peau de requin. Ils entrechoquent galets, coquillages, incisives de chien, connaissent la conque d'appel au combat, la flûte nasale d'appel à l'amour, et un arc à bouche appelé ukeke. Ni chant ni instrument de plus de 2 ou 3 notes. Aucune musique au sens occidental du terme. Quand les Hawaiiens réalisent leur méprise théologique, qu'il ne s'agit point de Lono mais du capitaine James Cook (1), simple mortel, ils massacrent et dépècent l'imposteur involontaire.
Hawaii fête le retour du dieu Lono, soudain apparu dans sa grande pirogue aux voiles blanches. Les anges qui l'escortent font sonner leurs cornemuses. Leurs violons chantent quand ils dansent les gigues offertes en retour des joyeuses démonstrations de hula hula. Hawaii n'a jamais entendu pareille musique. Dans l'immensité de l'océan, à des milles marins de toute côte, s'épanouit au pied des plus hauts volcans du monde, un peuple joyeux, accueillant, aux mœurs simples et libres. Venus des Marquises et de Tahiti plusieurs siècles auparavant, on n'imagine trop comment, ces Polynésiens découpent le cochon avec un bambou aiguisé sur une pierre plate et passent le plus clair de leur temps en sports nautiques, ou à amuser leurs dieux grimaçants de sacrifices humains, de tirades poétiques complexes, de pantomimes gracieuses et savantes qu'ils rythment de plusieurs sortes de percussions faites de bois creusés et de calebasses évidées tendus de peau de requin. Ils entrechoquent galets, coquillages, incisives de chien, connaissent la conque d'appel au combat, la flûte nasale d'appel à l'amour, et un arc à bouche appelé ukeke. Ni chant ni instrument de plus de 2 ou 3 notes. Aucune musique au sens occidental du terme. Quand les Hawaiiens réalisent leur méprise théologique, qu'il ne s'agit point de Lono mais du capitaine James Cook (1), simple mortel, ils massacrent et dépècent l'imposteur involontaire.

1793 : Les Hawaii découvertes 15 ans plus tôt mais réputées cannibales, aucun navire ne se risque à y relâcher. Pourtant, un jeune et ambitieux chef indigène est parvenu à enlever des marins égarés, anglais et américains. Avec leurs armes à feu et la science qu'ils en possédaient, il a soumis les princes voisins et s'est fait couronner premier roi d'Hawaii. L'archipel est unifié, pacifié, désormais ouvert aux commerçants, baleiniers, traders, colons, immigrés, pirates, beachcombers, missionnaires et autres aventuriers des mers.

1826 : On compte 80 Singing Schools sur la seule île d'Hawaii. Dans les années 1830, elles seront sur l'archipel plusieurs centaines, d'où, jour et nuit s'élèvent les "pa-ko-la..." (fa-sol-la). Les Hawaiiens sont passés de 2 à 8 notes, qu'ils savent lire, et se révèlent d'extraordinaires interprètes.
1831 : Kamehameha III nomme Joachim Armas : King's Bullock Catcher. Il arrive de Vera Cruz avec ses vaqueros. Ces "espagnols" dits paniolos introduisent la guitare. Les Hawaiiens la réaccordent aussitôt de mille manières et inventent le slack-key, ki ho'alu, un style instrumental sophistiqué.


1889 : le 24 juin, Robert Louis Stevenson (2) quitte Honolulu pour Samoa avec, selon sa belle-fille Isobel Strong,
"un instrument local, sorte de banjo appelé taropatch fiddle."
(source ukulele le dico par Cyril Lefebvre)
(1) James Cook, né le 7 novembre 1728 (27 octobre 1728 selon le calendrier grégorien) à Marton (Middlesbrough) et mort le 14 février 1779 à Hawaï, est un navigateur, explorateur et cartographe britannique.
(2) Robert Louis Stevenson, né le 13 novembre 1850 à Édimbourg et mort le 3 décembre 1894 à Vailima (Samoa), est un écrivain écossais et un grand voyageur, célèbre pour son roman L'Île au trésor (1883) (source wikipédia)
3 commentaires:
si tu aimes les Hawaii, je te conseille vivement : "l'aristocrate et ses cannibales" c'est en quelques sortes le carnet de bord du voyage d'un gosse-de-riche-aristo en Océanie, à la poursuite de son imaginaire et des souvenirs de ses lectures enfantines de Stevenson . . . un très beau document sur les mers du sud ;)
merci Anonyme, je cours à la librairie ;)
Cette photo nous montre bien que les malgaches, les hawaiens et les polynésiens sont de même souche.
Veloma ou Nana (en polynésien familier)
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